Pour l’exposition « Demandez le programme » sur l’art et l’ordinateur du 27 février au 4 mai 2010, des ateliers ont été mis en place avec les Varetras de Nicolas Schöffer. Ce sont des boîtes lumineuses en plastique, qui créent des combinaisons différentes avec des unitras, des plaquettes où l’on peut dessiner, coller des formes. Les formes s’animent car la boîte peut clignoter en lumière.
Eléonore Schöffer, la femme de Nicolas Schôffer a prêté les varetras pour ces ateliers. Elle a expliqué à l’équipe comment celles-ci fonctionnaient et comment un atelier devait être animé. Nous la remercions.
Voici une perspective des différents ateliers qui se sont déroulés avec des enfants de 8 à 14 ans.
Bonne découverte!
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Quelques mots sur les varetras :
Le modèle VARETRA, a été créé en 1975 par Nicolas Schöffer. C’est une BOITE LUMINEUSE en plastique, plexiglas et éléments métalliques, système électrique, ampoules.
On peut y glisser des plaquettes« UNITRA » en plexiglass qui s’insèrent de une à trois simultanément dans le boîtier créant des images différentes selon les combinaisons. Ce sont de véritables outils de pédagogie artistique et des « déclencheurs de créativité ».
Quelques mots sur Nicolas Schöffer :
Nicolas Schöffer (1912-1992) est un sculpteur et plasticien français d’origine hongroise. Il est l’un des principaux acteurs de de l’art cybernétique, appelé aujourd’hui art interactif. Il a abandonné la peinture pour devenir sculpteur, architecte, urbaniste et théoricien de l’art. Il appliqua ses recherches à l’univers du spectacle en collaborant avec des musiciens comme Pierre Henry et des danseurs comme Caroline Carlson. Dans les années 80, il réalise des œuvres graphiques à l‘aide de l’ordinateur mêlant superpositions et permutations de figures.
Nicolas Schöffer a utilisé différentes formes de créations car il voulait pour toucher le plus grand nombre. Pour lui, le sculpteur du XXe siècle doit utiliser les techniques électriques et électroniques pour animer la sculpture. Il invente l’art cybernétique qui permet l’établissement « d’un dialogue entre l’œuvre et son public » entre l’œuvre et son environnement. Selon lui, le programme est un scénario. Il s’est lui même défini plus comme un programmateur que comme un artiste.
Son atelier à Paris peut être visité.
http://www.olats.org/schoffer/
Quelques mots sur l’exposition « Demandez le programme » :
« Que se cache-t-il derrière les créations de l’art par ordinateur ? En 1984, Bill Viola saluait l’arrivée de l’ordinateur et proclamait la fin de l’ère de la caméra. A la place ? Le tout numérique et son flot d’images de moins en moins prélevées dans le réel et de plus en construites. Générés par ordinateur et élaborés par des artistes comme Vera Molnar, le groupe Art et Ordinateur de Belfort, Nicolas Schöffer, Rafaël Lozano-Hemmer, Antoine Schmitt et le groupe transdisciplinaire du projet Flocking, les calculs, les programmes et les interactions qui échappent au spectateur font partie d’une magie qui le dépasse, repoussant la fascination hors des limites de la vie tangible et palpable. La magie opérative de la programmation ? Elle se loge dans les niveaux de discontinuités des premières œuvres créées par ordinateur, dans les œuvres architecturales performatives et relationnelles, et jusque dans les profonds principes de la variabilité et de la personnalisation d’un pixel unique. Reste au public à ‘Demander le programme !’ de cet art par ordinateur sortant des formes anciennes de la création. »
Maude Ligier, commissaire de l’exposition
Artistes : Kamerer-Luka, Jean-Baptiste Kempf (groupe art et ordinateur de Belfort), Vera Molnar, Nicolas Schöffer, Raffael Lozano Hemmer, Antoine Schmitt.